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Anne Jallais

Visite d’atelier, Alain Marciano, 10 juillet 2011

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La nouvelle série de tableaux d'Anne Jallais confirme la permanence de son langage pictural et montre une évolution dans sa manifestation.
Décidé, décisif, incisif, le geste traduit les soubresauts du Monde et ouvre des espaces d'aspiration profonde. Des catastrophes plus ou moins naturelles aux soulèvements et aux répressions en chaîne... la conscience poursuit son œuvre.
La liberté des gestes sinueux contrée par l'autorité des traces couvrantes, peintes au rouleau, la couleur qui s'immisce, se faufile.
Entre la fluidité des circonvolutions et les murs qui barrent mécaniquement l'espace temps (métal ? béton ?) il est question de lutte, d'affrontement.
Car il s'agit bien de collision sociale dans ces Grisailles et débordements. Certaines peintures répondent à l'agitation, au débordement chaotique, d'autres tableaux anticipent, des trouées universelles se dégagent de la confusion : après la lutte, l'échappement ?
La série nommée Roaratorio évoque le poème visuel et sonore chorégraphié par Merce Cunningham et initialement mis en son par John Cage, spectacle qui mêle euphorie et cacophonie, construction et désordre. « Ce travail propose une invitation à l'éveil, un appel à la conscience, tout le contraire d'un monde distrait ».
Un appel.